Lutter contre la rouille orangée du café

Lutter contre la rouille orangée du café

470px-capucas-1675-hn-02.jpglundi 08 décembre 2014

L’action d’Oikocredit se déploie auprès de partenaires agissant sur trois volets : social, financier mais également environnemental. Au Honduras, la coopérative caféicole Cooperativa Cafetalera Capucas Ltda (COCAFCAL) est de ceux-là. C’est en effet l’un de nos nombreux partenaires producteurs équitables de café d'agriculture biologique respectueuse de l'environnement en Amérique latine.

L’Amérique latine cultive le café depuis des siècles et c’est avec plaisir qu’Oikocredit soutient ce secteur crucial, qui représente environ 36% du portefeuille agricole total d’Oikocredit dans ce sous-continent.

Fondée en 1999, la COCAFCAL a débuté avec 55 membres. Elle en compte désormais plus de 800. Elle produit et commercialise des cafés arabica « strictement de haute altitude » bénéficiant de plusieurs certifications : Agriculture biologique, Rainforest Alliance, Commerce équitable, JAS, CAFÉ Practices, UTZ et Bird Friendly. La production distribuée atteint 110 000 sacs de grains de café vert par an, vendus à 95 % directement sur les marchés américains, européens et asiatiques.

Cette activité essentielle a récemment été frappée par une maladie à propagation rapide, la rouille orangée du café, capable de ravager de multiples exploitations comme le secteur tout entier. Le champignon qui est à son origine s’installe sur les feuilles, provoque leur chute et affaiblit les plants (au point parfois de tuer l’arbre). En coopération avec Oikocredit, la coopérative hondurienne a donc travaillé intensément avec ses membres afin de lutter contre l’épidémie et de protéger leur existence-même.

Gerardo López, notre directeur national pour le Honduras, atteste que la COCAFCAL, conjointement à d’autres partenaires, multiplie les efforts pour s’assurer que le mal ne réduira pas à néant ses activités, ce qui aurait pour contrecoup d’affecter son personnel. « La COCAFCAL, précise-t-il, a créé un laboratoire de recherche qui étudie les maladies du caféier telles que la rouille orangée. Elle a aussi pris des mesures pour replanter de nouvelles variétés, plus résistantes. Oikocredit a également financé dans cette région des fonds de renforcement des capacités, à hauteur de 70 000 €, pour soutenir les activités liées à cette maladie ». Dans toute l’Amérique centrale, Oikocredit a par ailleurs mis en place un programme de renforcement du secteur du café pour soutenir les caféiculteurs partenaires touchés par l'épidémie.

Oikocredit travaille en outre avec l’importateur de café Sustainable Harvest pour financer en Amérique latine une série d’ateliers et de conférences sur la gestion et le contrôle de la rouille orangée du café. De nombreux partenaires d’Oikocredit ont commencé à anticiper ce problème en lançant leurs propres programmes de gestion de cette maladie. La menace de l’épidémie persistant, Oikocredit continuera à soutenir la chaîne de valeur du café en fournissant à ses partenaires financements, formations et assistance technique.

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